10/25/2023
Ces expressions originales sont comme des poignées de main secrètes entre vous et votre public, elles permettent une connexion immédiate et authentique. Vos lecteurs ne se contentent pas d'entendre des mots, ils entrent en conversation avec une marque qui comprend leur culture, leur humour et leurs valeurs.
Mais lorsqu'il s'agit de traduire et de régionaliser des expressions idiomatiques de l'anglais vers le français canadien et vers le français de France, vous feriez mieux de vous agripper à vos tuques et vos bérets, car cela peut prêter à confusion.
L'expression franco-canadienne « être aux petits oiseaux », c’est-à-dire « être avec les petits oiseaux », décrit de manière amusante une personne très heureuse, entourée d'oiseaux qui gazouillent.
Sa version, en France, « être sur un nuage » est très proche de la traduction anglaise de l'idiome : « to be on cloud nine ». Elle dépeint une personne dans un état de bonheur extrême, flottant sur un nuage cotonneux, au-dessus des préoccupations banales de la vie quotidienne.
Ces expressions idiomatiques, très parlantes, soulignent l'importance d'adapter la traduction à la région ou au pays de vos lecteurs afin de créer un lien particulier avec eux et de susciter leur intérêt pour votre marque.
12/07/2022
Ainsi, dans sa recommandation R-90-4 du 21 février 1990, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a reconnu que « le sexisme dont est empreint le langage en usage dans la plupart des États membres – qui fait prévaloir le masculin sur le féminin - constitue une entrave au processus de l’égalité des femmes et des hommes du fait qu’il occulte l’existence des femmes qui sont la moitié de l’humanité, et qu’il nie l’égalité de la femme et de l’homme ».
Rappelons que l’ancien français était plus égalitaire au Moyen Âge :
• la société féodale ne limitant pas l’accès des femmes à la vie publique, de nombreux métiers étaient féminisés (p.ex. « poétesse », « mairesse ») ;
• l’accord de proximité permettait à l’adjectif de s’accorder avec le nom le plus proche. Ainsi, l’adjectif « bleu » était au féminin dans la phrase « les camions et voitures bleues sont à vendre ».
Au XVIIe siècle, l’interdiction pour les femmes d’exercer certaines fonctions se répercute sur la langue et des emplois féminisés sont supprimés du dictionnaire ou relégués au second plan : « ambassadrice » ne définit plus le poste d’ambassadeur occupé par une femme mais bien l’épouse de l’ambassadeur. L’Académie française, créée en 1634, est même allée plus loin en supprimant l’accord de proximité au profit de la règle grammaticale selon laquelle le masculin l’emporte sur le féminin.
De grands changements s’opèrent cependant depuis les années 70, sous l’impulsion d’une société qui se veut plus égalitaire. Les noms des professions se sont féminisés et le recours à l’écriture épicène et aux doublets est vivement recommandé dans les communications écrites. Le point médian évince peu à peu la parenthèse dans les doublets abrégés et nous rappelle qu’un genre ne devrait pas être mis entre parenthèse au détriment de l’autre. Ainsi, « magicien·ne » l’emporte peu à peu sur « magicien(ne) ».
Bien que récemment proposé en France par le Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes (guide pratique de 2022), l’accord de proximité reste marginal. Au Canada, l’office québécois de la langue française reconnaît qu’il « n’est pas incorrect grammaticalement » mais il ne l’encourage pas compte-tenu du risque de « confusion » (dans notre exemple ci-dessus, on pourrait croire que l'adjectif « bleues » ne concerne que les voitures et non les camions).
Cependant, force est de constater que la langue française est en effervescence, comme en témoignage l’entrée du pronom personnel non-binaire « iel » dans le dictionnaire Petit Robert en ligne. Les débats se poursuivent et il y a fort à parier que la grammaire française s’éloigne encore de celle apprise sur les bancs de l’école il y a encore quelques décennies.
02/18/2021
Certes, ces outils de traduction ne sont pas en mesure d'offrir des traductions de grande qualité et présentent bien des limites, notamment en matière :
• d'exactitude (p.ex. le contexte n'est souvent pas pris en considération) ;
• d’uniformité (la terminologie, le ton et le style sont différents de part et d'autre du texte) ;
• d’adaptation (les particularités du public visé ne sont pas prises en compte).
C'est pourquoi, miser uniquement sur des logiciels et des applications de traduction pour transmettre vos messages à vos clients, peut vraiment mettre votre réputation et projets en danger.
Cependant, il convient de souligner leur rôle important dans la préservation des langues et la diversité culturelle. L'Organisation des Nations Unies estime que 43 % des 6 000 langues parlées dans le monde sont menacées par l’effet de mondialisation. Or, lorsqu'une langue s'éteint, c'est tout un patrimoine culturel et intellectuel qui disparaît avec elle. Les logiciels et les applications de traduction sont d'un grand secours pour apprendre, pratiquer et mieux comprendre une langue étrangère. Récemment, l'inuktitut a été ajouté à un logiciel de traduction. Parlée par environ 400 000 personnes au Canada (en particulier au Nunavut), cette langue inuite peut désormais être traduite à partir de 70 langues et inversement.
Une belle avancée qui fait de cette Journée internationale de la langue maternelle (21 février) un jour vraiment pas comme les autres !
01/19/2021
Pendant des siècles, l’Académie de la Langue Française à Paris, fondée en 1634, a été la seule autorité officielle en matière d’usage, de grammaire et de vocabulaire de la langue française. Depuis, la langue française s’est répandue un peu partout dans le monde et d’autres institutions ont vu le jour telles que le Bureau de la traduction au sein du gouvernement du Canada, en 1934, et l’Office québécois de la langue française (OQLF) en 1961.
Le genre choisi pour « COVID-19 » est un bon exemple du professionnalisme et de la notoriété acquis par ces deux institutions au fil des années.
En mai 2020, alors que le masculin (« le Covid ») l’emporte jusqu’alors en France (dans les médias et les conversations), l’Académie de la Langue Française, s’est ralliée à la décision du Bureau de la Traduction et de l’OQLF. Elle reprend le même argument, à savoir que « COVID » est l’acronyme de « Corona Virus Disease ». Maladie (disease) étant un nom féminin en français (« la maladie »), alors « COVID-19 » ne peut plus être employé au masculin.